L’arthrose du genou

L’arthrose du genou, ou gonarthrose, est une détérioration puis une destruction du cartilage de l’articulation de l’un ou des deux genoux. Cette maladie chronique devient rapidement invalidante, les genoux étant, comme la hanche, de grosses articulations portant le poids du corps. L’arthrose du genou touche le plus souvent les personnes âgées, sans cause évidente.
articulation du genou

Localisations de l’arthrose du genou

L’arthrose touche deux zones du genou :
l’articulation fémorotibiale (entre le fémur et le tibia) et l’articulation fémoropatellaire (entre le fémur et la rotule) :

  • L’arthrose fémorotibiale (45 à 50 % des cas)
    Le compartiment fémoro-tibial interne est plus souvent atteint que le compartiment externe. Ce cas peut être dû à une déviation de l’axe mécanique de la jambe.
  • L’arthrose fémoropatellaire (35 % des cas)
    Elle concerne des personnes plus jeunes. Elle survient souvent suite à un traumatisme endommageant du cartilage ou à cause d’une malformation osseuse ou d’un déséquilibre musculaire entraînant une instabilité de la rotule.
  • L’arthrose fémoropatellaire associée à une arthrose fémorotibiale (15 à 20 % des cas).

Cartilage articulaire : le garant de la bonne mobilité du genou

Un cartilage recouvre les extrémités osseuses formant l’articulation du genou. Ce cartilage permet aux deux os de glisser l’un sur l’autre. Il permet donc la souplesse de l’articulation. Le cartilage est constitué d’un gel de molécules gorgées d’eau, agissant comme des éponges, retenues à l’intérieur d’une sorte de « filet » rigide.

L’articulation du genou est entourée d’une d’enveloppe à l’intérieure de laquelle on trouve la membrane synoviale. C’est cette membrane qui sécrète un liquide lubrifiant l’articulation. Ce liquide nourrit également le cartilage.

articulation du genou

La gonarthrose

Commençant par une détérioration du cartilage articulaire, l’arthrose évolue et atteint tous les éléments structurant l’articulation, en particulier de l’os situé sous le cartilage.

L’arthrose est considérée comme une maladie à part entière. Elle survient suite à un excès de pression sur le cartilage. Sous cet effet, des fragments du cartilage se détachent dans la cavité articulaire, créant une friction sur la membrane synoviale qui devient progressivement inflammatoire. En réaction, l’os situé sous le cartilage prolifère et produit une collerette d’excroissances osseuses (ostéophytes) autour de l’articulation.

Les douleurs de l’arthrose ne proviennent, par conséquent, pas du cartilage endommagé qui n’est pas innervé, mais bien de l’articulation toute entière.

Facteurs favorisant l’apparition de la gonarthrose

  • l’âge : fréquence d’apparition plus élevée avec l’avancée en âge ; l’arthrose dite « primitive » est rare avant 40 ans.
  • le sexe : fréquence de survenue plus élevée chez les femmes, notamment après la ménopause.
  • les antécédents familiaux.
  • la surcharge sur les articulations : port de charges lourdes de façon répétée.
  • le surmenage des ligaments et des articulations : microtraumatismes répétés lors de certaines activités professionnelles (pose de carrelage…) ou sportives (football ou rugby).
  • une déviation de l’axe de la jambe : genu varum (jambe déviée vers l’intérieur) ou  genu valgum (jambes déviées vers l’extérieur).
  • les lésions et traumatismes du genou : lésion du ménisque, entorse grave avec rupture du ligament croisé antérieur, fracture articulaire ou osseuse, luxation, instabilité de la rotule , rotule trop plate
  • les maladies responsables de lésions articulaires : maladies métaboliques (diabète.…), inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde, goutte…) ou infectieuses (arthrite infectieuse…).

Quelques chiffres

  • La gonarthrose touche 80 % des plus de 80 ans,  30 % des personnes de 65 à 75 ans et 3 % des moins de 45 ans.
  • Chez des personnes plus jeunes, la gonarthrose est souvent favorisée par des traumatismes (minimes ou visibles) dus à la pratique de certains sports ou travaux dans lesquels les genoux sont très souvent sollicités.
  • La gonarthrose est trois fois plus fréquente que l’arthrose de hanche (ou coxarthrose).

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